Comme toutes les leucémies, la leucémie myélomonocytaire juvénile est un cancer du sang et de la moelle osseuse. La LMMJ est un cancer rare diagnostiqué chez les nourrissons et les jeunes enfants. La LMMJ est le résultat de la fabrication, par la moelle osseuse, d'un nombre excessif de cellules cancéreuses qui remplacent les cellules sanguines normales. En l'absence d'un nombre suffisant de cellules sanguines normales, le corps ne se défend plus aussi bien contre les infections et le sang ne fonctionne pas correctement.
Chaque année, un à deux enfants sur 1 million reçoivent un diagnostic de LMMJ, ce qui représente 25 à 50 nouveaux cas par an. La LMMJ touche le plus souvent des enfants de moins de 4 ans. Dix pour cent des cas touchent des enfants de moins de 3 mois.
L'augmentation de la taille de la rate et du foie et la présence de minuscules ecchymoses rouges et violettes (pétéchies) sont des caractéristiques de la maladie.
Les autres symptômes de la LMMJ peuvent inclure :
Il est parfois délicat de diagnostiquer la LMMJ chez les enfants parce qu'elle présente des symptômes similaires à ceux de plusieurs troubles du système immunitaire.
Les tests chromosomiques et génétiques sont importants dans le diagnostic de la LMMJ ; en effet, le type de mutation identifié peut aider à déterminer le traitement à administrer. La LMMJ est associée à plusieurs mutations génétiques. Environ 90 % des cas de LMMJ sont liés à une mutation connue des gènes PTPN11, KRAS, NRAS, CBL ou NF1. (Révision OMS 2016) Ces mutations peuvent être héritées d'un parent (mutations germinales) ou survenir spontanément (mutations somatiques).
Les tests diagnostiques de la LMMJ incluent les éléments suivants :
Si un cancer est diagnostiqué, des tests supplémentaires auront lieu pour déterminer le sous-type de cancer. Ces tests incluent les éléments suivants :
Les médecins peuvent utiliser les informations chromosomiques et génétiques ainsi que l'âge du patient afin de choisir un traitement en fonction de la qualité prédite de la réponse du patient au traitement. On parle d'une approche adaptée au risque ou stratifiée selon le risque.
Actuellement, le seul traitement de la LMMJ à haut risque qui offre un espoir de guérison à long terme est la greffe de cellules hématopoïétiques. Cette procédure est parfois suivie d'une greffe de lymphocytes natural killer, qui sont un type particulier de globules blancs. Une chimiothérapie ou, dans certains cas limités, un traitement ciblé, peuvent être des options.
Le frère ou la sœur du patient est habituellement le donneur le plus adapté pour la greffe de cellules. Si le patient n'a ni frère, ni sœur, l'un de ses parents ou une personne extérieure à sa famille peut être un donneur adapté. La greffe doit avoir lieu le plus rapidement possible après le diagnostic ; en effet, les taux de réussite de greffe sont maximaux chez les enfants les plus jeunes. En cas de récidive du cancer, une deuxième greffe de cellules hématopoïétiques et de lymphocytes natural killer a fait ses preuves.
La greffe de sang de cordon ombilical est un autre traitement possible.
Des essais cliniques sont également en cours pour la greffe de cellules souches de donneur apparenté HLA-haplo-identique (partiellement compatible). Ce type de greffe est une option envisageable pour les patients pour lesquels il n'y a pas de donneur de cellules souches sanguines ou de sang de cordon ombilical HLA-compatible.
Dans un petit nombre de cas, l'ablation de la rate peut être recommandée si sa taille a fortement augmenté.
Dans la mesure où la LMMJ est difficile à traiter avec les médicaments de chimiothérapie actuellement disponibles, la participation à un essai clinique portant sur des médicaments plus récents peut être une bonne solution pour les enfants pour lesquels aucun donneur adapté n'est disponible.
La sévérité des effets secondaires d'une greffe dépend généralement de l'état de santé global du patient avant la procédure.
Les effets secondaires des greffes de moelle osseuse peuvent inclure les éléments suivants :
Plus de 50 % des enfants concernés sont guéris par une greffe de cellules hématopoïétiques.
Environ 35 % à 40 % des enfants en rémission grâce à une greffe de cellules souches d'un donneur présentent une récidive de la LMMJ au cours de l'année qui suit. Une deuxième greffe de cellules souches s'est avérée efficace chez ces patients.
Environ la moitié des enfants atteints d'une LMMJ et qui ont reçu une greffe sont toujours en rémission après plusieurs années.
Les effets tardifs d'une greffe de cellules hématopoïétiques peuvent inclure les éléments suivants :
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Révision : Juin 2018